Le syndicat estime qu’environ 15% sont en congé de maladie pour diverses raisons, avec des situations particulièrement graves, et que le pourcentage a tendance à augmenter pendant les vacances.
L’Union médicale de Cordoue a dénoncé ce mercredi que, « entre les congés de maladie, les postes vacants et d’autres raisons, une moyenne de 100 à 110 postes de médecins ne sont pas pourvus quotidiennement dans les soins primaires de la province ». Selon ce groupe, « la surcharge de travail et la pression des soins générée par un modèle continuiste de mauvais traitements institutionnels, de mauvaise gestion et de manque de prévoyance, a porté nos soins primaires à des limites insupportables ». Peut-être qu’ici nous n’avons pas ouvert des services d’urgence sans médecin comme à Madrid, mais à cette exception près, les perspectives ne sont pas du tout roses. La situation est celle d’une cocotte-minute qui, comme toujours, va rompre la corde aux points les plus faibles : les patients et les professionnels ».
Le syndicat médical assure que les « médecins de Cordoue n’en peuvent plus » et souligne qu’ »en tant que syndicat, nous ne tremblerons pas au pouls avec les mobilisations et les mesures de dénonciation pertinentes ». Peu importe le discours conciliant que l’administration lance pour tenter d’empêcher l’incendie de Madrid de descendre sous Despeñaperros, les faits ne sont pas conformes ».
La SMA se demande pourquoi les professionnels dont le contrat se termine en décembre n’ont pas encore été renouvelés, pourquoi nous n’avons toujours pas de nouvelles du type de contrat qui leur sera proposé ». « N’y a-t-il aucun intérêt à ralentir la fuite des professionnels ?
Des quotas de 1 400 à 1 500 patients par médecin, selon ce groupe.
« Bien que la Junta de Andalucía estime les quotas de médecine familiale à une moyenne de 1 100 patients par médecin, ce syndicat estime que cette moyenne se situe entre 1 400 et 1 500 patients, et il existe des centres dans lesquels, en raison de diverses circonstances, nous voyons des quotas de 1 800 patients. La situation en pédiatrie n’est guère meilleure, avec des quotas et des horaires surdimensionnés par rapport aux recommandations des organisations internationales. En outre, pour diverses raisons (heures supplémentaires, maladie…), nous estimons que 15 % (jusqu’à 25 % dans certains centres) des postes ne sont pas pourvus quotidiennement, un chiffre qui augmente en période de vacances », précise la SMA.
« Il y a des exceptions ou des situations particulièrement graves, comme ce qui se passe dans les urgences de soins primaires de la capitale, où cet été les vacations ont été couvertes par 2 médecins au lieu des 3 qui devraient être là tous les jours… Cela se reproduira-t-il en décembre ? ». Les collègues nous avertissent qu’il y a des difficultés à assurer les gardes. Si c’était le cas, il s’agirait de travailler avec un tiers de personnel en moins dans des lieux où sont pris en charge plus de 200 patients par jour, sans compter les urgences qui sont prises en charge dans 2 unités de soins intensifs mobiles. Cela impliquerait non seulement que la qualité des soins fournis aux patients n’a que peu ou pas d’importance, mais aussi que la santé des professionnels qui doivent travailler 24 heures sur 24 n’a que peu ou pas d’importance », critique le syndicat.
De nombreux professionnels sont proches de la retraite
« Ils condamnent un service essentiel dans lequel un grand nombre de professionnels sont proches de l’âge de la retraite et dans lequel les plus jeunes finiront par partir en raison de problèmes de santé, de rapprochements familiaux ou tout simplement de lassitude. Si, par manque de planification ou pour d’autres raisons, l’administration a été incapable de dimensionner ces effectifs professionnels, la passivité qui a causé le problème n’est pas exactement le moyen de le résoudre : la structure de ce service ainsi que son organigramme de travail doivent également tenir compte de la santé des professionnels et de l’impact pathogène d’un tel niveau de surcharge et de travail de nuit », souligne ce collectif.
« Un autre cas à mentionner, mais qui se répète dans toute la province, ce sont les contrats vacants, non pourvus depuis des années. Il s’agit de contrats budgétés, pour la plupart des dispositifs de soutien (contrats de faible qualité contre lesquels nous nous sommes déjà élevés à de multiples reprises). Où va cet argent ? S’agit-il d’une autre manière déguisée de faire des économies dans la santé publique ? Ces postes resteraient-ils découverts avec des contrats de meilleure qualité ? « , dénonce le syndicat.
La SMA critique que « ce niveau de surcharge est aussi insupportable qu’inacceptable et nécessite des solutions urgentes. Arrêtez les horaires interminables, avec un maximum de 30 patients par jour, avec un minimum de 10 minutes pour chaque patient (20 enfants et 15 minutes en pédiatrie), sans doublons patients / bis, avec du temps pour la formation. En outre, de nombreux quotas pédiatriques sont encore dépourvus de pédiatre, car les conditions de travail ne sont toujours pas attractives. Ils continuent de traiter les soins primaires comme le parent pauvre du système de santé, alors qu’il s’agit de la porte d’entrée et de la base du système. Il est temps qu’elle soit suffisamment dotée, rendue visible et digne, sinon la ruée des professionnels qui fuient continuera, abandonnant ou démissionnant leurs postes ou prenant une retraite anticipée, progressant ainsi dans la destruction d’un modèle (les soins primaires) qui n’a même pas été entièrement développé ».